J'ai l'impression de glisser dans un toboggan infini. C'est peut être ça la mort ? Donc je suis morte ? Il fait noir comme dans mes cauchemars. Je n'aime pas ça. Tout est vide. Tout est infiniment vide et sombre. Je ne vois rien mais je continue. Je ne peux pas m'arrêter. Quelqu'un me tire vers l'avant et m'oblige à rester dans cette pièce immense. Je veux partir. Mon bourreau parle de sa voix grave habituelle. Comme d'habitude il répète la même chose.

- Mélody Guillermin, patiente n°196, état stable.

Comme d'habitude, il me tire de l'avant encore et encore, il m'empêche de partir. Je ne veux pas y retourner. Je me retourne dans mon toboggan de l'enfer et ferme les yeux. De toute façon je ne vois rien, il fait trop noir. J'attends encore et encore qu'il arrête de me torturer.

Le toboggan s'arrête subitement. Et la lumière, je ferme les yeux elle m'éblouit. La porte est enfin ouverte, mais ce n'est pas celle de sortie. Celle par laquelle je suis rentrée, la lumière vient de là. Sans même le vouloir, je suis happée par cette lumière et la porte claque derrière moi.

J'entends des voix, des sanglots, je reconnais la voix grave de mon tortionnaire.

- C'est bon elle est revenue !

Je sens une pression au niveau de ma main droite. J'ouvre les yeux timidement et les referme aussitôt. Tout est blanc autour de moi. Je les rouvre et ils s'habituent à la lumière qui m'aveuglent. Je distingue une femme en pleurs. Ah. C'est elle qui broie ma main depuis tout à l'heure.

- Mélody mon bébé, mon bébé. Mélody. Mon bébé.

Mon bourreau, enfin, le docteur entre dans ma chambre. Je le reconnais à sa voix gravement insupportable.

- Mélody Guillermin, patiente n°196, état stable.

J'en suis à me demander si je suis encore dans mon cauchemar.

- Alors Mélody comment te sens-tu ?

Je ne réponds pas, ma bouche ne m'obéit pas.

- Tu sors de 3 mois de coma Mélody. Tout sera difficile au début, mais ne t'inquiètes pas tes parents et moi-même seront là pour t'aider à te reconstruire.

En parlant il montre la femme et un homme qui attendent les larmes aux yeux. Ce sont donc mes parents. Je n'ai aucun souvenir d'eux. Je n'ai simplement pas de souvenir. Je sais juste que je suis Mélody Guillermin et que je viens de me réveiller de 3 mois de coma.

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Donc voilà le prologue de "Paradox" est posté. J'espère qu'il vous plaira. Merci à Talae qui m'a donné l'inspiration pour commencer l'écriture de ce prologue. ça m'a bien aidé car j'ai eu du mal à mettre les mots sur ce que j'avais en tête. D'ailleurs faîtes un petit tour sur son blog, il y a des petites critiques assez sympa. Ici. C'est aussi grâce à elle que le nom de famille de Mélody est Guillermin. C'est vrai que ce sera pas important dans la suite de la fiction mais j'en avais besoin dans ce prologue. On a galérer à trouver un nom de famille français qui fasse pas pitié.. Enfin bon, on se comprend pourquoi on a choisi Guillermin, n'est ce pas Talae ?  Bisous et à bientôt dans le prochain chapitre. ♥